La charte du CSAR... une présentation.


Sur ce site web nous n’avons, pour le moment je l’espère, que la couverture de ce qui fut notre charte. Je l’ai longtemps chéri, brandi. Elle fut pour moi la chose de ma jeunesse dont j’ai parlé le plus et dont j’ai été le plus fier après le CSAR lui-même. J’en ai parlé chaque fois qu’on parlais de structure, de charte, de constitution, chaque fois que l’on parlais de démocratie. Oui de démocratie car elle était pour moi le fruit de ce que j’avais recherché en l’écrivant, le moyen d’avoir le maximum de démocratie et de justice dans notre club, le symbole de la liberté de chacun.

À défaut d’avoir le texte, je veux expliquer ici ce qu’elle était.

Outre les grandes réunions où nous l’avons discuté, amélioré, adopté, outre les adaptations qui furent nécessaire avec la création des sections de Chicoutimi, de Jonquière et du campus A, ce que je me rappelle le plus c’est dans notre local de Naudville. Il y avait comme une crise. Je pense qu’on était à discuter sur un problème que je ne me rappelle pas. Nous étions au moins Pierre, Roch, Diane, Myriam, Gisèle, Martin en plus de moi, c’est à dire le coeur et je me vois encore en trains d’expliquer “notre force c’est notre unité et notre diversité; c’est le fait qu’on est différents groupes unis dans un seul CLUB” ou quelque chose comme ça.

Ce n’était pas que nous étions une fédération ou une confédération comme ça pourrait sembler, c’était un club avec divers comités. Divers comités qui avait chacun son directeur élu et qui représentait son groupe au sein d’un conseil de direction lequel était coordonné par un président à trois têtes, un triumvirat composé du directeur des relations extérieures, du trésorier et de la secrétaire.

Il m’était apparu à l’étude de la constitutions de la France, de la constitution des États-Unis, de la constitutions de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques, de la charte de L’Organisation des Nations Unis et de l’Acte de l’Amérique du Nord Britannique que j’avais trouvé à la bibliothèque, que le poste de secrétaire était le poste le plus important dans une organisation, parce qu’il centralise l’information sur ce groupe et ce qu’il fait. A-t-on une question, on se retourne vers le secrétariat et son chef, le ou la secrétaire. J’avais pensé que ses connaissances sur l’organisation devait être très importante lors de la prise de décisions.

Évidemment il fallait toujours connaître les finances pour pouvoir réaliser des projets. Enfin on ne pouvait se faire connaître ni obtenir de fonds sans un bon directeur aux relations extérieurs. Le président était inutile, dans notre organisation il ne pouvait décidé pour les comités qui eux était le club; le président ne servait en fait qu’à officialiser les décisions du groupe.

C’est dans cet esprit que j’avais écris le brouillon de notre charte. J’ai perdu mes propres copies en 1984 lors de l’incendie de mon logement. Mais je me rappelle comment je l’avais écris.

Il y était dit au début que tous ceux qui le désirait, pouvaient devenir membres. La seul condition était d’aimer la science, de vouloir en faire la promotion ou aimer en faire. De vouloir appartenir à un groupe. De sorte que beaucoup de nos membres ne venaient pas des concentrations scientifiques ou mathématiques. Il y en avait de tous les secteurs, lettres, techniques, commerce, art, etc.

J’avais été et étais membres du club 4H d’Alma. J’y avais connu et y connaissais l’esprit d’équipe, l’unité des équipes, l’amitié. On y faisait des excursions, diverses activités écologiques, des congrès local, régional et j’ai participé à un congrès provincial, des camps d’équipe, de groupes, local, régional et j’ai même été à un camp provincial. J’en avait été le secrétaire quelques années. Lorsque j’ai pensé la constitution, la charte du club de science, j’avais tout cela en tête, je voulais tout cela pour lui, pour ses membres. J’avais de grands rêves et ils se sont réalisés, surpassés avec la participation, le concours de tous, l’amitié qu’on s’y est développé.

Il y était donc écrit que le groupe présidentiel était composé de trois personnes occupant les trois fonctions de directeur aux relations extérieures, du trésorier et du secrétaire. (À cette époque le masculin remportait sur le féminin, comprenait le féminin)

Le conseil de direction était formé du groupe présidentiel (les trois postes sus nommé) et des directeurs de chacun des comités. Il se réunissait une fois par mois ou plus au besoin. C’est lui qui devait prendre les grandes décisions du club. Entre les réunion, le président prenait les décisions. Mais il pensait aussi pour l’ensemble du club.

Le groupe présidentiel prenait ses décisions à deux des membres sur trois, c’était suffisant. Par exemple pour signé les chèques ou les documents.

Pour former un comité il fallait être au moins 5 membres du club. Tous les membres du club devait faire parti d’un comité. Chaque membre pouvait faire parti d’autant de comités qu’il le voulait. Les personnes intéressées à créer un nouveau comité en parlait avec le président et le soumettait au comité de direction.

Les directeurs de comités étaient élus à majorité des membres de chaque comité. La charte devait être adoptée ou modifiée par 66% des membres présent en assemblée générale.

Lors de la création des sections de Jonquière et de Chicoutimi, il fut convenu que le comité de direction de chacun d’eux serait formé des directeurs de comité, et que le groupe présidentiel serait formé selon leur désir. Finalement ils eurent un président, un secrétaire et un trésorier. Le président décidait seul entre les réunions du comité de direction. Et ils faisaient tous partie du Conseil présidentiel du Grand CSAR,

Il était dit que chaque comité avait son budget et pouvait avoir des revenus indépendants, géré par eux, mais que c’était le trésorier qui les détenait et les distribuait au besoin. Le trésorier voyait aux achats et aux paiements des factures. Il était responsable de la petite caisse et était le seul en dernier instance à accepter une dépense selon les budgets et les avoirs financier du club et des comités.

La secrétaire devait tenir les documents du club, les procès verbaux , les classeurs. Un comité de secrétariat pouvait être créé et en serait le directeur.

Les locaux pouvaient être à l’école ou à l’extérieur et c’était le comité de direction qui en était responsable. (Comme on pouvait avoir des membres en dehors des étudiants de l’école, il y a eu des locaux fournis par la Ville d’Alma. Dans les faits il y a eu des étudiants de plusieurs écoles “campus A et B et de l’école St-Joseph”, mais pas de non étudiant.)

Nous avons eu une vraie démocratie participative et les projets ont été immenses. Les réalisations ont dépassé tout ce qu’aucun autre club de science de la province de cette époque n’ont jamais réalisé, même pas l’association des clubs de science de la province: l’Association des Jeunes Scientifiques du Québec “AJS” ni même le Conseil des Jeunes Scientifiques du Québec le “CJS”. Nous avons été le seul club à avoir un mensuel (12 numéros sur 2 années scolaire), “Le Véga” (Grâce à Jean-Claude Munger et Placide Munger nous avons la chance de pouvoir le lire sur ce site. Merci). Nous avons réalisé des camps scientifiques, des lancers de ballons-sondes, des expositions, un festival scientifique, et avons participé aux congrès provinciaux.

Nous avons été des grands mouvements de notre temps, participé aux contestations étudiantes, participé aux activités de notre association étudiante et de notre collège à part entière. Nous avons vécu l’occupation de 69, les manifestations contre le bill 69, la crise d’Octobre 70. Avec le club des jeunes naturalistes, et certains clubs d’adultes ( Âge d’Or et Les Fermières) avons obtenu une maison des jeunes et un centre de loisirs de la Ville d’Alma.

Tous ça parce que nous avions une charte forte, une démocratie forte et une équipe de direction du Tonnerre. Ça s’est étendu sur cinq années, 5 longues merveilleuses années. Et j’ai participé à quatre d’entre elles.

Le rédacteur de notre charte

Pierre Jacques Rousseau

dit PJ pour les intimes.

J’espère que quelqu’un quelque part en a encore une copie et que nous la retrouverons pour la mettre sur ce site. Merci


Page d'accueil